Je fais très rarement des photos avec les personnalités que je rencontre. Mais il y a quelque chose d’affectif entre Raymond Poulidor et tous les Français. Alors je n’ai pas pu résister et il a gentiment accepté de poser avec moi le jour où je suis allé l’interroger à son domicile sur la renaissance d’Oradour-Sur-Glane après le massacre. Il a en effet participé à cette dernière à travers plusieurs courses cyclistes.
J’avais déjà croisé Poupou sur le tour du Limousin qu’il suivait chaque année. C’est lui qui était chargé de radio tour. Il était dans une voiture au plus près des coureurs et donnait des informations à tous ceux qui suivaient la course.
Quand on ne connaît pas bien le cyclisme, le mieux est encore d’aller se renseigner auprès des gens qui savent. C’est très exactement ce que j’ai fait cette année là.

La photo a été prise par un stagiaire qui m’accompagnait. Je lui ai expliqué que je venais de parler avec une légende du vélo car il ne connaissait pas Raymond Poulidor, comme beaucoup de jeunes de sa génération.
Par la suite, le chauffeur de Poupou m’a fait savoir que l’icône trouvait que mes comptes rendu de course était plutôt pas mal. J’en ai frissonné de plaisir !
La mort du héro
Nous avons appris la disparition de Raymond Poulidor le 12 novembre au matin. Aussitôt, je suis parti à St Léonard de Noblat pour collecter quelques informations et assurer les premiers duplex.
Le plus difficile, dans ce genre de situation, est de donner des information sans être trop intrusif, pour respecter la famille. J’ai réussi à joindre son gendre pour lui dire que c’était aux proches de fixer les limites et que nous les respecterions. Il m’a fait savoir qu’il avait apprécié la démarche.
Les obsèques ont eu lieu le 19 Novembre 2019 à Saint-Léonard-De-Noblat. La rédactrice en chef m’a fait assez confiance pour me demander d’être ne direct lors d’une édition spéciale. Ce qui restera un moment important de ma vie de journaliste.
